Programme
De la pierre à la puce
Aloys Senefelder et l’invention de la lithographie dans une perspective internationale
Le colloque annuel de l’AEPM a eu lieu au Nederlands Steendrukmuseum (Musée néerlandais de la lithographie) à Valkenswaard (Pays-bas) du 3 au 5 novembre 2016.
Il a été organisé conjointement par l’AEPM et l’IADM (Internationaler Arbeitskreis für Druck- und Mediengeschichte),
La lithographie : peu de gens savent ce que c’est et encore moins de gens comprennent comment elle fonctionne. Pourtant nous sommes entourés en permanence d’un flot de documents et d’autres objets qui ont été réalisés grâce à ce procédé. La lithographie a trouvé une place dans les ateliers d’imprimerie au cours des premières années du XIXe siècle. Puis, au début du XXe siècle, elle a donné naissance à l’offset qui allait remplacer la typographie comme principal procédé d’impression dans les années 1970.
Malgré son âge vénérable et sa position encore largement hégémonique dans les ateliers d’imprimerie, la lithographie occupe une place relativement modeste dans la littérature et dans la plupart des musées de l’histoire de l’imprimerie. Pourquoi une telle discrétion de la part de la lithographie ? Devrait-elle occuper une place plus importante dans nos musées de l’imprimerie ? Dans ce cas, quelles sont les perspectives pour l’histoire de la lithographie et pour l’exposition des outils et produits de ce procédé, ainsi que pour la médiation dans ce domaine ? Comment mieux refléter le rôle majeur que la lithographie a joué dans le développement de la communication graphique depuis le début du XIXe siècle ?
Le colloque permettra aussi de discuter de l’opportunité de réaliser collectivement une exposition itinérante sur la lithographie en 2018 ,à l’occasion du bicentenaire de la publication du célèbre manuel d’Aloys Senefelder.
Programme
Les interventions sont en anglais sauf indication du contraire.
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Jeudi 3 novembre
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13.00 – 17.00
Arrivée des participants
Au Nederlands Steendrukmuseum.
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18.00 – 18.30
Réception
Cocktail informel dans Centre culturel Carolus qui abrite le Nederlands Steendrukmuseum..
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18.30 – 18.45
Harry Neß
Président, IADM, Offenbach, Allemagne
Présentation du thème du colloque
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18.45 – 19.30
Harry Veendrick
NanoCMOS-Training BV, Heeze, Pays-Bas
Harry Veendrick étudia à l’Université technique d’Eindhoven avant de rejoindre le Centre de recherche de la société Philips où il travailla sur la conception de mémoires, gate arrays et processeurs complexes de signaux vidéo. Enseignant et conférencier, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la microélectronique et la conception et production de micro-processeurs.
Micro-electronic chips and lithography
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19.30 – 19.45
Maire de Valkenswaard
Mot de bienvenu
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19.45 – 21.00
Buffet
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21.00 – 22.00
Découverte des collections du Nederlands steendrukmuseum
Avec une démonstration animée par le lithographe Gertjan Forrer.
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22.00 – 23.00
Discussions informels et rafraichissements
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Vendredi 5 novembre
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09.00 – 09.20
Peter L. Vrijdag / Frank van Oortmerssen
Nederlands Steendrukmuseum
Alan Marshall
Président, AEPM, Lyon, France
Bienvenu
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09.20 – 10.00
Harry Neß
IADM / International Senefelder Foundation, Offenbach, Allemagne
Media archeology from stone to the chip. An overview
(Conference en allamend)
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10.00 – 10.40
Michael Twyman
Professeur émérite au Department of typography & graphic communication de l’Université de Reading, Royaume-Uni, Michael Twyman y a enseigné pendant plus d’un demi-siècle et a également été professeur invité aux Rare book schools de Virginie, Lyon, Wellington et Melbourne. Il est l’auteur de nombreux articles sur les arts et techniques graphiques, ainsi que de plus d’une douzaine de livres qui ont souvent trait à l’histoire de la lithographie dont, récemment A history of chromolithography: printed colour for all (British Library et Oak Knoll Books, 2013). Il est directeur du Centre for ephemera studies à Reading.
An examination of some early British lithographic stones
Il s’agit d’une collection de 56 pierres lithographiques portant, pour la plupart, des travaux datant de la première moitié des années 1820 : des images concernent les découvertes archéologiques de l’égyptologue William John Bankes, un ami de Byron, et héritier de la propriété familiale de Kingston Lacy (Dorset, Royaume-Uni), où les pierres ont langui pendant près de deux siècles. La plupart des pierres portent des inscriptions qui ont été dessinées à l’encre par George Scharf. D’autres portent des dessins au crayon de monuments archéologiques. Les pierres ont été préparées, et dans certains cas imprimées pour publication, par Charles Hullmandel, le principal lithographe britannique de l’époque, dont la signature apparaît sur la plupart des pierres, dans de nombreux cas avec la date 27 novembre 1821. La plupart des pierres portent également des marques de propriété (peintes ou gravées) de leur imprimeur («CH» avec un chiffre) sur la face inférieure de la pierre. Les raisons de cette pratique, apparemment unique, seront examinées dans le contexte de la pratique courante de prêt de pierres, et à la lumière des positions prises par Hullmandel sur cette question.
La conférence sera suivie d’une proposition d’établir un recensement des principales collections de pierres lithographiques.
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10.40 – 11.10
Pause
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11.10 – 11.50
Li Portenlänger
Directrice de l’Eichstätt lithography workshop, Eichstätt, Allemagne
Li Portenlänger a poursuivi des études des beaux-arts, de dance et des arts martiaux en Allemagne et en Nouvelle Zeeland. Elle s’est spécialisé dans la lithography à Bruxelles ou elle étudia avec Rudolf Broulim. Elle a exposé et s’est produite sur scène dans plusieurs pays européens et en Chaine. Depuis 1998 elle dirige l’Eichstätt lithographic workshop.
The invention of lithography and the Solnhofen quarries
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11.50 – 12.30
Gunnel Hedberg
Malmö, Suède
Gunnel Hedberg a été responsable des affaires culturelles d’une municipalité pendant 15 ans avant de poursuivre une carrière de bibliothécaire dans le domaine de l’économie appliquée. Aujourd’hui retraitée, elle prépare une thèse de doctorat en histoire du livre à l’Université de Lund sur les débuts de la lithographie en Suède. Elle a également publié des études de deux lithographes d’époques plus récentes : Sven August Peterson et son fils l’artist Hugo Birger, et Salmson et le graveur royal Christian Didrik Forssell.
Les débuts de la lithographie en Suède
Les premiers lithographes (Fehr et Müller) – deux Allemands ainsi que l’un de leurs fils – ont été invités à s’installer en Suède au frais du prince héritier Jean Baptiste Bernadotte. Ils ont commencé leurs activités à Stockholm au printemps 1818. Fehr était également l’un des premiers lithographes danois, plus tard, introduira la lithographie en Norvège. Ces deux premiers lithographes ont été suivie par de nombreux autres à Stockholm. Au cours de la première décennie de la nouvelle technique la ville en comptait environ 19 pour la plupart desquels la lithographie était complémentaire à un autre métier. Les parcours de ces premiers lithographies ont été reconstitués grâce aux documents d’archives (souvent concernant des faillites), correspondances personnelles, annonces presse, et les imprimaturs qui figurent sur leurs travaux. Le canevas qui en résulte est marqué par une concurrence acharnée et le prix personnel qu’ils ont presque tous payé en tant que pionniers.
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12.30 – 13.30
Déjeuner
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13.30 – 14.10
Jan af Burén
Musée de la lithographie (Litografiska Museet), Huddinge, Suède
After retiring from the Nationalmuseum (The National Museum of Fine Arts) in Stockholm Jan af Burén joined the board of Litografiska Museet in Huddinge near Stockholm. His doctoral thesis (1992) addressed the question of whether or not it is possible to define an “original print”. The answer was and is “no.” He has also written a book on the graphic collections of the Nationalmuseum (Prints. Art and knowledge on paper) and is preparing a work on the invention of lithography and its introduction to Sweden. He is currently working on the development of lithography in Sweden during the 19th Century.
Lithochromie ou chromolithographie. L’introduction de la chromolithographie en Suède
Lithography was introduced in Sweden in 1818 by two German lithographers and printers at the request of the Swedish king, the former French Marshall Jean Bernadotte. Soon a good working knowledge of lithography was acquired but it was not until the beginning of the 1840s that chromolithography was introduced in Sweden. The introduction of this technique followed relied on the skills of immigrant German lithographers and imported handbooks, the most important of which was Heinrich Eduard Pescheck and Leo Bergmann’s Das Ganze des Steindrucks. Another source was Robert Bertram’s New Lithochromie, which was translated into Swedish in 1840. The same year Johann Friedrich Meyer from Berlin and Hamburg established J. F. Meyer & Co Lithographic Institute. In 1848 Meyer returned to Berlin to learn the latest techniques in chromolithography. In 1844 the Swedish lithographer Axel Jakob Salmson established a lithographic printing shop. His first chromolithographies were printed with the help of handbooks. In 1840 Robert Bertram’s book on lithochromie – a form of reproduction using oil colours – was translated into Swedish. A few years later the second edition of Peschek’s Das Ganze des Steindrucks was released. Here again the word lithochromie was used, but now meaning chromolithography. Both Meyer and Salmson followed the techniques described in the book, which combined working with several colour stones and hand coloured details. Later, at the beginning of the 1860s, Meyer and Salmson printed true chromolithographies. From then on the technique of chromolithography spread to all important lithographic workshops in Sweden.
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14.10 – 14.50
Johan de Zoete
Haarlem, The Netherlands
Johan de Zoete est bien connu à la fois comme praticien des techniques graphiques et comme spécialiste des processus de reproduction du 19e siècle, dont il a reconstitué et mis en pratique avec succès un certain nombre (la Woodburytypie et la photolithographie notamment). Il a beaucoup écrit sur ces sujets et pendant de nombreuses années a donné des master classes sur l’identification des processus de reproduction anciens. De 1996 à 2016, il était conservateur du Musée Enschedé à Haarlem, Pays-Bas. Ancien président de l’Association of European printing museums, il dirige aujourd’hui sa propre presse privée: The Rather Obscure Press of Johan de Zoete.
Les origins de la photolithographie / photozincographie (c. 1850-1870)
Dès l’invention de la photographie, on a essayé d’appliquer les principes de cette nouvelle technique à l’impression. Le daguerréotype étant une image photographique sur une plaque de cuivre argentée, et le cuivre était un matériel familier aux imprimeurs, les premières expériences ont été faites dans le domaine qui allait devenir l’héliogravure. Vers 1855, le Français Alphonse Poitevin a développé un procédé photolithographique qui a donné des résultats acceptables. La méthode a été peu pratiquée cependant, le principal problème étant le rendu des tons continus de l’original. D’autres méthodes se sont avérées efficaces pour des travaux au trait, c’est-à-dire ne comportant que des noirs et des blancs purs. Les résultats étaient peu spectaculaires, cependant, et les travaux se limitaient à des sujets comme des dessins, plutôt qu’aux photographies du « monde réel ». Le procédé mis au point par le colonel Henry James Scott à Southampton – la « photozincographie » – a toutefois été utilisé avec un certain succès dans la production de fac-similés de textes anciens. Un autre processus a été basé sur une invention proposée par Eduard Isaac Asser, un photographe amateur basé à Amsterdam. Sa méthode a été adoptée par plusieurs entreprises d’impression, même si elle a également échoué dans le vrai rendu des tons continus. Un développement ultérieur était la « Steenheliogravure » de Charles Eckstein, qui a donné un certain nombre de reproductions de photos superbes. Avec l’invention de la photogravure à demi-tons au moyen d’une trame, vers 1881, la technique qui consistait à représenter des tons continus par des points de différentes tailles a été appliquée avec succès à l’impression lithographique.
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14.50 – 15.30
Pause
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15.30 – 16.10
Hanns-Peter Schöbel
Schutterwald, Allemagne
Le dévelopment des procédés de correction processes dans le domaine de l’image
(Conférence in Allemand)
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16.10 – 16.50
Gerhard Kilger
International Senefelder Foundation, Allemagne
La lithographie artistique
(Conférence en Allemand)
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16.50 – 17.30
Jean Drache
Allemagne
Entre original et reproduction: la lithographie artistique, travail manuel et offset industrial
(Conférence en Allemand)
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17.30 – 17.45
Pause
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17.45 – 19.15
Assemblée générale de l’AEPM
(Membres de l’AEPM seulement)
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19.15 – 20.00
Rafraichissements
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20.00 – 24.00
Buffet et soirée musicale
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Samedi 5 novembre
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09.00 – 10.00
Assemblée général de l’IADM
(Membres de l’IADM seulement)
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10.00 – 10.40
Roger Münch
Directeur, Musée allemand de la presse, Wadgassen, Allemagne.
Né en 1959, Roger Münch a fait des études d’histoire du livre et de l’imprimerie, de civilisation allemande et de philosophie à l’Université Johannes Gutenberg à Mayence. De 1983 à 1987 il travailla au Musée régionale des techniques et du travail à Mannheim (aujourd’hui le Technoseum), avant de rejoindre l’Institut des sciences du livre à Mayence. Auteur de nombreuses publications, il a été nommé directeur du Musée allemand de la presse en 2003.
L’importance d’être Aloys, ou de la pierre au puce. Quelques aspects d’une exhibition itinérante
L’histoire nous montre l’importance de l’impact des différentes techniques lithographiques sur les industries graphiques. Pourtant, le nom de l’inventeur de la lithographie, Alois Senefelder, est peu connu au grand public. Mais pourquoi? Cette question a été le point de départ d’une réflexion qui a amené à l’idée d’organiser une exposition itinérante sur ce sujet. Depuis de nombreuses années – plusieurs décennies même – le Nederlands Steendrukmuseum et l’International Senefelder Foundation (ISS) ont cherché à sortir l’inventeur de la lithographie de l’ombre. Au sein de l’ISS Peter-Louis Vrijdag et Roger Münch ont commencé à développer et de promouvoir l’idée d’une exposition européenne consacrée à ce sujet. S’inspirant du titre du célèbre pièce de théâtre d’Oscar Wilde, “L’importance d’être Alois” vise à susciter l’intérêt pour ce grand inventeur et personnalité de l’âge moderne, pour montrer à quel point la technique de la lithographie reste un élément clé des technonolgies de la communication.
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10.40 – 11.10
Pause
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11.10 – 12.30
Échange de nouvelles des musées et discussion
Chaque présentation est limité à 10 minutes.
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12.30 – 13.45
Déjeuner ‘Senefelder’
Dans le Centre culturel Carolus.
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13.45 – 17.45
Visit du Musée national de la carte à jouer, Turnhout
Transfert par car (40 minutes) à la ville de Turnhout, visite guidée du Musée national de la carte à jouer (Nationaal museum van de Speelkaarten) avec démonstrations, et retour en car au Nederlands steendrukmuseum.
Le car partira de devant le Nederlands Steendrukmuseum à 13h45 et sera de retour à Valkenswaard à 17h45.
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Fin du colloque.